Comment réaliser une dalle en béton sur un terrain en pente?

Comment réaliser une dalle en béton sur un terrain en pente?

La réalisation d’une dalle en béton sur un terrain en pente permet d’obtenir une surface stable pour accueillir une terrasse, un abri ou toute autre construction. Cette opération doit tenir compte de la déclivité du sol, du drainage de l’eau et de la répartition du béton. Une préparation minutieuse et une méthodologie adaptée réduisent les risques de fissures ou d’affaissement de la dalle, assurant ainsi la durabilité de la structure.

Comment évaluer la pente et préparer le terrain ?

Avant de commencer la réalisation d’une dalle en béton sur un terrain en pente, il est indispensable de mesurer avec précision l’inclinaison du terrain. Un niveau laser ou un simple cordeau peuvent aider à obtenir une estimation fiable du dénivelé. Cette étape est essentielle, car elle conditionne le type de terrassement à effectuer et permet d’anticiper la quantité de béton ainsi que l’épaisseur de la future dalle.

Les principales actions à prévoir :

  • Marquer le périmètre de la dalle à l’aide de piquets et de cordeaux.
  • Décaper la terre végétale jusqu’à un sol porteur, stable et propre.
  • Enlever toutes les racines ou pierres, et niveler autant que possible le sol en tenant compte de la pente naturelle.
  • En cas de forte déclivité, prévoir des marches ou paliers pour faciliter la construction.

Un exemple : sur un terrain très pentu, certains choisissent d’ajouter un muret de soutènement pour créer une plateforme plane avant de couler le béton.

Quelle technique utiliser pour le coffrage ?

La réalisation d’un coffrage solide est une étape clé lors de la création d’une dalle en béton sur un terrain en pente. Le coffrage sert à contenir le béton pendant le coulage et à donner sa forme à la dalle.

  • Les planches du coffrage sont installées en suivant la forme souhaitée, avec une hauteur plus importante en partie basse pour compenser la pente.
  • Les piquets ou étais sont indispensables pour renforcer le coffrage, surtout côté aval, où la pression du béton sera la plus forte.
  • Il est important de vérifier le niveau à plusieurs endroits afin d’assurer une surface finale bien plane.

Une astuce : poser un fil de fer ou un cordeau le long du coffrage pour contrôler la hauteur désirée sur toute la longueur.

Pourquoi faut-il installer une couche drainante ?

Un hérisson drainant, généralement constitué de graviers ou de cailloux concassés, se place entre le sol et le béton pour assurer :

  • L’évacuation rapide de l’eau de pluie, limitant ainsi les risques d’humidité ou de gel sous la dalle.
  • Une meilleure stabilité de la construction en prévenant le tassement du sol au fil du temps.

La couche de gravier est nivelée et soigneusement tassée, sur une épaisseur variant de 10 à 20 cm selon la pente et la portance du sol. Ce dispositif ne doit pas être négligé, surtout sur des terrains sujets à l’accumulation d’eau.

Comment réussir l’armature et l’étanchéité de la dalle ?

Pour renforcer la dalle et éviter l’apparition de fissures, il est recommandé d’installer une armature :

  • Un treillis soudé à mailles serrées, positionné au centre de la dalle sur des cales prévues à cet effet.
  • Dans les cas de grandes surfaces, le recours à des barres d’acier supplémentaires accroît la solidité de l’ouvrage.

Concernant l’étanchéité, la pose d’un film plastique (polyane) sous la dalle empêche les remontées d’humidité et protège le béton contre les effets du gel. Cette protection est d’autant plus nécessaire dans les régions humides ou sur des sols argileux.

Quelles sont les bonnes pratiques pour couler et finir le béton ?

Le coulage du béton démarre toujours par le sommet de la pente. Ce choix facilite la répartition et garantit un enrobage homogène de l’armature :

  • Couler le béton en couches régulières, en veillant à bien vibrer ou taper le coffrage pour chasser les bulles d’air.
  • Égaliser la surface à l’aide d’une règle puis, selon l’usage, lisser à la taloche ou donner une finition brossée pour éviter de glisser.
  • Laisser sécher à l’abri du soleil ou de la pluie et attendre le temps de prise complet avant de décoffrer ou de poser toute charge.

Par exemple, pour une aire de stationnement, une finition légèrement rugueuse évite tout risque de dérapage.

Comment bien gérer l’eau autour de la dalle ?

La gestion des eaux est essentielle lors de la réalisation d’une dalle en béton sur un terrain en pente. Un mauvais écoulement de l’eau peut entraîner un affaiblissement prématuré de la dalle ou l’apparition de fissures.

  • Installer des drains ou des rigoles en périphérie de la dalle pour diriger l’eau de pluie à l’écart de la structure.
  • Vérifier que le sens de la pente favorise naturellement l’évacuation de l’eau.
  • Dans certains cas, une membrane étanche ou des plaques drainantes peuvent renforcer la protection, surtout côté amont.

Par exemple, autour d’une dalle pour une terrasse surélevée, un drain discret évite les risques d’humidité sous la structure.

Quelles précautions et réglementations respecter ?

Certains travaux de béton nécessitent de se conformer à la réglementation locale. Avant de commencer, il convient de vérifier auprès de votre mairie si une déclaration ou une autorisation est nécessaire pour la taille de la dalle envisagée.

  • Prendre en compte la profondeur minimale et prévoir des joints de dilatation pour absorber les mouvements du béton, notamment en cas de grandes surfaces.
  • Adapter l’épaisseur de la dalle selon la pente : une zone plus épaisse côté aval renforce la stabilité.
  • Prévoir des dispositifs de retenue du sol comme un talus, un muret ou des butées, si la pente est importante.

Ces précautions limitent les risques de mouvements de terrain et prolongent la durée de vie de la dalle.

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