Le bétonnage en environnement chaud et sec représente un véritable défi pour le secteur du bâtiment. Sous l’effet de températures élevées et d’une faible humidité de l’air, l’eau contenue dans le béton s’évapore rapidement. Cette évaporation accélérée peut provoquer l’apparition de fissures, diminuer la résistance et nuire à la durabilité de la structure, si le bétonnage n’est pas correctement maîtrisé.
Quels sont les principaux risques lors du bétonnage par temps chaud ?
Navigation en article
Lorsqu’il fait chaud, les problèmes rencontrés avec le béton sont nombreux. L’eau de gâchage s’évapore plus vite, ce qui bride le processus d’hydratation du ciment. Résultat : la prise du béton devient plus difficile à maîtriser et la résistance future peut s’en trouver diminuée.
- Formation rapide de fissures superficielles
- Retrait plastique accentué
- Chute prématurée de l’humidité à la surface
- Baisse de la résistance mécanique
Les ouvrages risquent ainsi d’être fragilisés dès leur mise en service, et les coûts de réparation peuvent s’envoler.
Comment bien préparer le chantier avant le coulage ?
La préparation du chantier est une étape clé pour limiter les effets négatifs dus à la chaleur. Choisir la période de coulage adaptée permet d’éviter les températures extrêmes.
- Planifier le bétonnage tôt le matin ou le soir
- Protéger les armatures, coffrages et moules du rayonnement solaire (arrosage, bâches, toiles d’ombrage)
- Utiliser de l’eau fraîche pour la fabrication du béton
- Réduire au minimum le temps entre le malaxage, le transport et la mise en œuvre
Un exemple simple : un coffrage laissé au soleil peut chauffer et accélérer le séchage du béton. Le recouvrir d’un tissu humide permettra de garder la fraîcheur plus longtemps.
Quelle formulation privilégier pour le béton en zone chaude ?
Adapter la formule du béton est indispensable pour garantir un résultat optimal sous la chaleur. Plusieurs solutions existent pour améliorer la maniabilité sans augmenter l’eau.
- Employer des adjuvants retardateurs pour prolonger le temps de prise
- Limiter le rapport eau/ciment tout en conservant la fluidité du béton
- Privilégier, si possible, des ciments à prise lente
Par exemple, un béton avec retardateur permet un temps de manipulation plus long, ce qui évite les mauvaises surprises au moment du coulage.
Comment assurer une cure efficace sous forte chaleur ?
La cure du béton est le point central pour éviter la perte d’eau et conserver de bonnes propriétés mécaniques. Différentes méthodes s’offrent aux professionnels.
- Cure humide : arroser ou pulvériser de l’eau, utiliser des couvertures ou bâches mouillées
- Protéger la surface avec des films plastiques imperméables
- Utiliser des produits de cure chimiques adaptés qui limitent l’évaporation de l’eau
Une méthode simple est de maintenir tout le temps la surface du béton humide avec des toiles imbibées, surtout durant les premiers jours après le décoffrage.
Comment protéger le béton frais contre le soleil et le vent ?
Protéger le béton du soleil direct et du vent est essentiel pour garantir une prise correcte. Plusieurs options simples peuvent limiter les risques.
- Installer des bâches, toiles d’ombrage ou stores mobiles au-dessus des surfaces bétonnées
- Utiliser des brise-vent pour diminuer l’assèchement par courant d’air
- Délimiter la zone de bétonnage pour limiter l’exposition
Par exemple, une installation de bâches favorise une température stable et limite la formation de fissures dès le retrait plastique.
Comment surveiller le béton durant la cure ?
Le contrôle des conditions durant la cure détermine la réussite du bétonnage en ambiance sèche et chaude. Un suivi attentif permet de réajuster les protections en temps réel.
- Mesurer l’humidité et la température de l’air autour du béton frais
- Augmenter la fréquence de l’arrosage en cas de forte chaleur
- Interdire toute sollicitation ou trafic sur le béton avant la résistance minimale
Ce suivi régulier est indispensable pour prévenir tout incident concernant la solidité de l’ouvrage dès ses premiers jours d’existence.




