Le bétonnage par temps chaud présente des risques importants pour la qualité du béton. Lorsque la température ambiante augmente, la résistance, la durabilité et la finition finale du béton peuvent être gravement compromises. La maîtrise des effets de la chaleur sur le bétonnage permet d’éviter des problèmes tels que la fissuration, la perte de résistance ou le retrait, souvent observés pendant les périodes les plus chaudes de l’année. Chacun de ces dangers mérite une attention particulière, car ils influencent directement la sécurité et la longévité des ouvrages.
Pourquoi la chaleur pose-t-elle problème lors du bétonnage ?
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Le bétonnage par temps chaud favorise plusieurs phénomènes néfastes qui modifient les propriétés du béton. Les réactions chimiques internes se déroulent plus rapidement, ce qui influence le temps de prise et l’évaporation de l’eau. Ces changements peuvent entraîner :
- Une prise accélérée du ciment, rendant la mise en œuvre plus difficile.
- Un risque élevé de fissuration, notamment en surface, alors que le béton est encore frais.
- Une diminution de la résistance finale et de la durabilité du béton.
Ces effets sont particulièrement ressentis lorsque la température ambiante dépasse 25 degrés, notamment si le bétonnage est réalisé en plein soleil ou sur des surfaces exposées.
Quels sont les dangers de la prise rapide du béton ?
Une température trop élevée accélère l’hydratation du ciment, ce qui réduit fortement le temps disponible pour travailler le béton. Cela signifie qu’il reste moins de temps pour :
- La mise en place uniforme du béton dans le coffrage.
- La compaction correcte afin d’éviter la formation de poches d’air.
- La réalisation d’une finition nette et homogène.
Par exemple, lors de la construction d’une terrasse ou d’une dalle, une prise trop rapide peut laisser des zones rugueuses, mal compactées, voire des joints mal fermés. Cela peut nuire à la solidité de l’ouvrage dès le début.
Comment la chaleur influence-t-elle l’évaporation de l’eau ?
La chaleur accélère l’évaporation de l’eau à la surface du béton frais. Or, cette eau est essentielle pour l’hydratation du ciment et la croissance de la résistance mécanique. Si elle disparaît trop vite, on observe :
- Un béton plus friable, moins résistant et sensible à la poussière.
- Des variations de couleur et d’aspect qui dégradent l’esthétique de la surface.
- Un risque élevé de fissures superficielles dû à la déshydratation inégale.
C’est pour cette raison qu’il est souvent recommandé d’humidifier les coffrages ou de couvrir le béton avec des bâches pour ralentir l’évaporation.
Fissures et retrait plastique : à quoi faut-il s’attendre ?
La combinaison d’une évaporation rapide et de variations thermiques déclenche des retraits plastiques qui provoquent des fissures. Ces fissures apparaissent souvent dès les premières heures suivant la mise en place du béton.
- Elles laissent pénétrer l’eau et les agents extérieurs, ce qui peut accélérer la détérioration du béton.
- Dans les ouvrages comme les bétons décoratifs ou les terrasses, ces fissures nuisent également à l’apparence finale.
Se demander pourquoi ces fissures apparaissent est fréquent, surtout lorsqu’on observe des défauts dès les premiers jours suivant la pose.
La résistance et la durabilité du béton sont-elles impactées ?
Le bétonnage par temps chaud entraîne un développement rapide mais imparfait de la microstructure du béton. Résultat :
- La résistance finale à la compression peut être nettement inférieure à celle d’un béton coulé à température modérée.
- Le risque de corrosion des armatures intérieures augmente, car le béton est plus poreux et laisse passer l’eau et les produits chimiques.
- La durabilité des ouvrages diminue, ce qui peut générer des réparations coûteuses à court ou moyen terme.
Un exemple courant est celui des allées ou parkings bétonnés en été, qui se fissurent et s’affaiblissent plus vite lorsqu’ils n’ont pas été correctement protégés contre la chaleur.
Quels problèmes peuvent apparaître à cause des différences de température ?
Des variations de température importantes entre la surface et le cœur du béton provoquent des contraintes internes. Cela peut entraîner :
- Des soulèvements ou des décollages entre différentes couches de béton coulées successivement.
- Des décollements superficiels, nuisibles surtout pour les pavements et surfaces décoratives.
- Un retrait thermique lors du refroidissement qui accentue la fissuration.
Il est utile de comparer ce phénomène aux chocs thermiques dans la vaisselle en verre : un changement brusque de température provoque des fissures inattendues.
Comment éviter les défauts dus à une cure insuffisante ?
La cure du béton consiste à conserver l’humidité et à réguler la température dans les premiers jours après la pose. Quand il fait chaud, une cure bâclée entraîne :
- Des surfaces sèches, poudreuses et sujettes à la fissuration.
- Une résistance finale très faible.
- Des couleurs inégales ou des marques indésirables sur les surfaces apparentes.
À la question “Que faire pour bien curer le béton en été ?”, la réponse est simple : protéger le béton, arroser régulièrement ou utiliser des agents de cure spéciaux.
Quelles mesures adopter pour réussir le bétonnage par temps chaud ?
Pour limiter tous ces risques, il faut adapter la méthode de travail :
- Réaliser le bétonnage le matin ou en soirée, quand il fait plus frais.
- Stocker les matériaux de base à l’ombre ou les humidifier avant utilisation.
- Utiliser des adjuvants retardateurs de prise et limiter le temps entre le malaxage et la mise en place.
- Humidifier abondamment les coffrages et les armatures.
- Assurer une cure efficace avec des bâches, des films ou des produits adaptés.
Ces recommandations sont particulièrement importantes pour garantir la solidité, la durabilité et l’esthétique des ouvrages en béton lors des périodes de forte chaleur.




