Qu’est-ce que la laitance de béton ?
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La laitance de béton est une fine couche superficielle, souvent blanchâtre et friable, qui apparaît après le coulage du béton. Elle contient principalement de l’eau, du ciment non hydraté et des particules très fines. Visible juste après le séchage initial, cette couche altère la solidité et réduit l’adhésion des finitions ou revêtements appliqués par la suite. Sa présence peut fragiliser le béton et compliquer la pose de traitements, comme la peinture ou le carrelage.
D’où vient la laitance de béton ?
La laitance se forme en raison de plusieurs erreurs ou conditions défavorables pendant le travail du béton. Comprendre ses origines aide à éviter les problèmes futurs et à assurer la durabilité de vos surfaces.
- Trop d’eau dans le mélange : Lorsque la proportion d’eau dépasse les recommandations, l’eau excédentaire remonte et entraîne avec elle les plus fines particules.
- Mauvais mélange : Un malaxage insuffisant ou trop court empêche la répartition homogène des composants, favorisant la séparation.
- Maniement excessif en surface : Le lissage ou le talochage trop précoce provoque la migration de l’eau et des particules fines vers la surface.
- Utilisation d’additifs inadaptés : Certains produits modifient le comportement du béton et favorisent la formation de laitance.
- Météo défavorable : Vent fort, pluie soudaine ou chaleur accélèrent l’apparition de cette couche en surface.
Comment prévenir la laitance de béton ?
Limiter ou éliminer la laitance repose essentiellement sur une préparation et un suivi rigoureux à chaque étape.
Respect du dosage eau/ciment
La gestion précise du rapport entre eau et ciment est essentielle. Ajouter trop d’eau pour simplifier l’application provoque la remontée des fines, tandis qu’un bon calcul protège la qualité du béton. Pour une surface dense et solide, il vaut mieux s’appuyer sur des adjuvants plastifiants plutôt que d’augmenter l’eau.
Mélange homogène et matériel adapté
Le malaxage doit assurer une répartition parfaite des composants. Quelques conseils pratiques :
- Utiliser des granulats propres et adaptés, sans poussière ni grains trop fins.
- Placer le béton directement à proximité de la zone finale, sans chutes excessives.
- Éviter le transport sur de longues distances qui favorise la séparation des éléments.
Lissage et finition : quand intervenir ?
Il faut attendre la disparition complète de l’eau résiduelle (eau de ressuage) avant de lisser la surface. Travailler une dalle trop humide accélère la formation de laitance. Une vibration modérée compacte le béton sans provoquer la migration de particules vers le haut.
L’environnement a-t-il un impact ?
Oui. Les conditions climatiques jouent un rôle majeur. Protéger la dalle fraîche contre le soleil, le vent ou la pluie permet d’éviter un séchage trop rapide ou une accumulation d’eau en surface. Cela limite les variations d’humidité et donc la création de laitance. Adapter les méthodes selon la météo locale est toujours recommandé.
Faut-il traiter la laitance déjà présente et comment ?
Si la laitance s’est formée, il est essentiel de la retirer pour garantir une bonne adhérence des couches supérieures ou des revêtements. Les techniques les plus courantes sont :
- Ponçage : Utilisation d’une machine pour éliminer la couche superficielle.
- Sablage ou grenaillage : Projection de particules abrasives pour nettoyer la dalle.
- Fraisage léger : Enlèvement mécanique très fin pour uniformiser la surface.
Une fois cette opération réalisée, la surface retrouvée est propre, rugueuse et prête à recevoir un traitement ou un revêtement durable.
Peut-on éviter définitivement la laitance de béton ?
Prendre en compte tous les aspects du chantier : formulation correcte, manipulation attentive, respect des temps de séchage, adaptation aux conditions météo et sélection d’adjuvants appropriés contribue fortement à prévenir la laitance. Un contrôle attentif à chaque étape est la clé d’un béton résistant et d’une surface prête à recevoir tous types de traitements ou revêtements.




